Trichomonose : symptômes, dépistage et traitement

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Trichomonas Vaginalis en quelques mots

Avec plus de 250 millions de nouveaux cas chaque année dans le monde, Trichomonas vaginalis est une des IST les plus répandues.

Le plus souvent bénigne et asymptomatique, la trichomonose peut entraîner des complications et ne doit pas être négligée.

Une prévention et un traitement adaptés permettent dans 90% des cas d’éradiquer ce parasite

Trichomonas Vaginalis : Qu'est-ce-que c'est ?

Trichomonas vaginalis est un parasite de l’être humain appartenant à la famille des protozoaires. Il est responsable d’infection sexuellement transmissible (IST), le plus souvent bénigne.

Largement répandu à travers le monde, l’OMS estime que plus de 250 millions de personnes seraient infestées chaque année, aussi bien des hommes que des femmes.

Parasite flagellé, Trichomonas vaginalis n'existe que sous forme végétative. Très sensible aux conditions environnementales in-vivo, le parasite peut survivre jusqu’à 24 heures dans le milieu extérieur si les conditions lui sont favorables. Il n’existe pas de forme kystique (forme résistante dans le milieu extérieur).

Le plus souvent asymptomatique, une infection accompagnée de symptômes principalement urogénitaux peut apparaitre : on parle alors de trichomonose.

Mode de transmission de la trichomonose

Trichomonas vaginalis est transmissible par voie sexuelle.

Il est recommandé de rechercher sa présence chez les personnes atteintes d’autres IST, car ce dernier peut augmenter leur transmission du fait de l’inflammation qu’il provoque au niveau urogénital.

Moins fréquente, la transmission par du linge de toilette humide, l’eau de bain ou des lunettes de WC préalablement contaminés est également possible, le parasite pouvant survivre jusqu’à 24 heures dans le milieu extérieur si les conditions lui sont favorables.

Symptômes de la trichomonose

La période d’incubation du parasite s’échelonne de 4 à 28 jours après contamination.

Le plus souvent, l’infestation est asymptomatique chez l’homme (90% des cas). Dans 80% des cas environ, des symptômes sont en revanche présents chez la femme.

Chez la femme

La trichomonose se manifeste principalement par une vulvo-vaginite accompagnée de sécrétions vaginales le plus souvent abondantes, malodorantes ou pas, d’aspect mousseux, prenant une coloration verdâtre, parfois blanchâtres.

Sont souvent associés des démangeaisons ou brûlures au niveau de la vulve, une gêne pour uriner avec sensation de brûlures, une envie fréquente d’uriner.

L’intensité des douleurs est plus marquée en début et fin de cycle menstruel du fait de l’augmentation du pH vaginal favorable au développement de Trichomonas vaginalisLes vaginoses bactériennes (déséquilibres de la flore vaginale) peuvent être associées à l’infection par Trichomonas vaginalis.

La ménopause qui engendre une variation du pH au niveau vaginal est également favorable au développement du parasite.

Chez l’homme

Les signes cliniques sont rares, l'infection étant asymptomatique dans 90% des cas.

Trichomonas vaginalis peut être responsable d’une urétrite responsable parfois d’une petite sérosité matinale discrète au niveau du méat urinaire.
Des troubles urinaires peuvent se manifester : gêne à la miction, envie fréquente d’uriner.

Plus exceptionnellement, l’infection peut se compliquer d’une prostatite.

Que ce soit chez l’homme ou la femme, la trichomonose est responsable de douleurs chroniques, d’intensité variable, lors des rapports sexuels.

L’infection par Trichomonas vaginalis semble toucher des hommes plus âgés que Chlamydia trachomatis, qui est l’IST la plus fréquente chez l’homme et la femme.

Trichomonas et grossesse

Trichomonas vaginalis peut être responsable d’accouchement prématuré chez les femmes infectées et de contamination du nouveau-né.

Trichomonas et VIH

Chez la femme, la trichomonose peut augmenter le risque de contamination par le VIH lors de rapports sexuels avec un ou une partenaire porteur du virus du SIDA.

D’autre part, la trichomonose peut augmenter le risque de transmission du VIH d’une femme porteuse du virus du SIDA à sa ou son partenaire.

Comment diagnostiquer la trichomonose ?

La recherche de Trichomonas vaginalis repose sur l’examen direct d’un prélèvement génital au microscope ou par technique de diagnostic moléculaire (PCR).

Il n’existe pas de test sanguin au laboratoire. En revanche, le parasite peut être mis en évidence par culture en milieu Roiron (mais qui nécessite d'attendre 3 à 7 jours).

Examen direct

Trichomonas vaginalis étant un parasite flagellé et donc mobile, il peut facilement être mis en évidence lors d’un examen microscopique à condition de le réaliser immédiatement après le prélèvement.

La recherche par examen direct de Trichomonas vaginalis est réalisée systématiquement pour les femmes réalisant un prélèvement vaginal au laboratoire.

Diagnostic moléculaire (PCR)

Le diagnostic moléculaire consiste à mettre en évidence l’ADN du parasite à partir d’un prélèvement génital, urinaire ou de pus.
La technique utilisée est la PCR, très spécifique, sensible et fiable. Elle consiste à amplifier l’ADN du parasite éventuellement présent dans le prélèvement pour confirmer sa présence.

Cette technique, non remboursée, doit faire l’objet d’une prescription spécifique et n’est pas réalisée lors de l’examen d’un prélèvement vaginal de routine.

Traitement de la trichomonose

Le traitement de la trichomonose repose sur l’administration par voie orale d’un médicament antiparasitaire de la famille des nitro-imidazolés (métronidazole, tinidazole ou secnidazole, etc…). Le traitement par métronidazole peut-être monodose (traitement « minute » de 2g) ou à prendre sur plusieurs jours selon les symptômes (500 mg x 2/jour per os pendant 7 jours).

Lors du premier trimestre de la grossesse, un traitement local est préféré bien qu’il n’y ait pas de contre-indications à la prise de nitro-imidazolés par voie orale. Le traitement repose alors sur l’administration d’un ovule vaginal ou l’application locale de crème.

En cas d’allaitement, il est préconisé de le stopper pendant la durée du traitement et 24 heures après la fin de ce dernier.

Dans tous les cas, même en l’absence de symptômes, il est recommandé de traiter simultanément le ou les partenaires de la personne infestée. En cas de traitements simultanés, le taux de guérison peut atteindre 90%.

Trichomonase et Prévention

Il n’existe pas de vaccin permettant de se prémunir d’une infection à Trichomonas vaginalis.

La prévention repose sur la protection des rapports sexuels.

Le traitement simultané des partenaires sexuels constitue également un moyen de prévention contre les infections à Trichomonas vaginalis.

Références : Trichomonose 2016, société française de dermatologie.

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