Rubéole : causes, symptômes et traitement

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La rubéole en quelques mots

La rubéole est une infection virale contagieuse. Elle est le plus souvent bénigne et passe inaperçue dans la moitié des cas. Lorsque l’infection est symptomatique, elle se traduit principalement par une éruption (lésions cutanées).

Si l’infection survient chez la femme enceinte au cours du premier trimestre de grossesse, elle peut avoir des conséquences graves pour le bébé.

La vaccination permet de se protéger contre cette infection et ainsi d’éliminer le risque de contamination pendant la grossesse.

En début de grossesse, une prise de sang avec la sérologie rubéole permet de s’assurer que vous êtes immunisée. Si ce n’est pas le cas, une deuxième prise de sang sera nécessaire au cours du deuxième trimestre et une vaccination sera proposée après l’accouchement.

La rubéole : qu'est-ce que c'est ?

La rubéole est une infection contagieuse provoquée par un virus.

L’infection à la rubéole est sans gravité sauf chez les femmes enceintes, car la rubéole peut avoir des conséquences graves pour leur bébé surtout dans les 3 premiers mois de la grossesse.

Cette infection est peu fréquente, grâce à la vaccination qui est efficace contre le virus.

Symptômes de l'infection à la rubéole

Les personnes infectées ne présentent aucun symptôme dans un cas sur deux.

Quand l'infection est symptomatique, les manifestations apparaissent environ 2 semaines après la contamination. La maladie se traduit essentiellement par une apparition de lésions rosées sur la peau (éruption cutanée) qui persiste pendant 3 jours en moyenne. L’éruption apparaît sur le visage d’abord puis s’étend au reste du corps. La personne infectée est contagieuse à partir de 8 jours avant l’éruption et jusqu’à 8 jours après.

Elle peut s’accompagner de fièvre, de ganglions au niveau du cou ou de la nuque et de douleurs articulaires.

Après une première infection, il est possible d'être contaminé à nouveau (réinfection) mais sans apparition de symptômes et, en cas de grossesse, sans risque pour le bébé.

Conséquences de la rubéole pendant la grossesse

Si une femme enceinte, qui n’est pas protégée, se contamine pendant sa grossesse, le virus peut atteindre le bébé : on parle de rubéole congénitale.

Le risque de transmission et de contamination du fœtus est très élevé en début de grossesse (jusqu’à 90% d’enfants atteints en cas d’infection maternelle avant 11 semaines d’aménorrhée). Les conséquences pour le bébé peuvent alors être graves. En effet, à ce stade de la grossesse, l’infection par le virus de la rubéole peut provoquer une fausse couche, un retard de croissance et des malformations pouvant atteindre l’œil, le cœur, le cerveau et l’oreille interne (surdité).

Au 2e trimestre, le risque de contamination du fœtus diminue puis il augmente à nouveau en fin de grossesse. Cependant, plus la transmission à l’enfant se produit tard pendant la grossesse, moins les conséquences pour l’enfant seront graves. En cas de contamination de la mère au 2e trimestre, avant 18 semaines d’aménorrhées, l’anomalie la plus fréquemment rencontrée est la surdité. Et si l’infection de la mère survient après 18 semaines d’aménorrhée, le risque de malformation est nul.

Comment se contamine-t-on à la rubéole ?

La contamination se fait par contact direct avec une personne malade, par voie respiratoire.

En effet, le virus se trouve dans les gouttelettes de salive émises par les personnes infectées lors de la toux, des éternuements ou de la parole. Une personne infectée est contagieuse à partir de 8 jours avant l’éruption et jusqu’à 8 jours après.

Comment se protéger de la rubéole ?

Un vaccin permet d’être protégé contre la rubéole.

Il est recommandé de faire la vaccination chez l’enfant par 2 injections à 12 et 18 mois. Il s’agit du vaccin trivalent, dans lequel le vaccin contre la rubéole est associé à celui contre la rougeole et les oreillons (ROR). Ce vaccin est très efficace : 95% des personnes vaccinées sont protégées.

Si une femme enceinte n’est pas immunisée, la vaccination lui sera proposée à la maternité après l’accouchement, pour être protégée pour d’éventuelles futures grossesses.

La vaccination est contre indiquée pendant la grossesse et dans le mois qui précède la conception. Toutefois, si la vaccination a été réalisée par inadvertance pendant la grossesse, les cas de transmission du virus au fœtus sont rares (5%) et il n'y a pas de risque de malformation.

Comment savoir si je suis protégée de la rubéole ?

Pour savoir si on est immunisée, un dépistage sérologique est réalisé en début de grossesse. Il est effectué à partir d'une prise de sang. C'est ce que l'on appelle la sérologie rubéole.

La sérologie rubéole permet de savoir si on a déjà été infecté par le virus ou si on a été correctement vacciné, donc si on est protégé (ou immunisé). Chez les personnes non immunisées, elle peut aussi permettre de détecter une infection récente ou en cours.

La sérologie recherche les anticorps, qui sont les défenses immunitaires fabriquées par notre corps pour lutter contre le virus de la rubéole. Dans le cadre du dépistage pendant la grossesse, seuls les anticorps de type IgG sont recherchés : ce sont les anticorps qui persistent toute la vie et nous protègent contre le virus.

Si le résultat de la recherche des anticorps IgG est positif en début de grossesse, quelque-soit le taux, on peut considérer que vous êtes protégée ou immunisée.

Quand une contamination pendant la grossesse est suspectée, d’autres tests peuvent être réalisés : la recherche des IgM et la mesure de l'indice d'avidité des IgG.

En cas d’apparition ou d’augmentation des anticorps IgG entre deux prises de sang, ou en cas de symptômes évocateurs (lésions cutanées), la recherche des anticorps IgM peut être effectuée.

Ces anticorps apparaissent rapidement après la contamination. Ils sont toujours présents en début d'infection et disparaissent ensuite 1 à 2 mois après l’infection. Toutefois, leur présence ne signifie pas toujours qu’il s’agit d’une infection récente car, dans certains cas rares, ils peuvent persister à taux faible pendant longtemps. Les anticorps IgM peuvent aussi être détectées jusqu’à 6 mois après une vaccination.

En cas de présence d’anticorps IgM, la mesure de l’indice d’avidité des IgG, si elle est réalisée avant 16 semaines d’aménorrhée, permet de savoir si l’infection est antérieure à la conception et ainsi d’écarter le risque de transmission au fœtus. En effet, un indice d’avidité des IgG élevé exclut une infection survenue dans les 3 à 4 derniers mois.

Quand faire le dépistage de la rubéole ?

Il est important de savoir si une femme enceinte est immunisée pour la rubéole. Si vous souhaitez avoir un enfant prochainement, il est donc conseillé de faire la sérologie avant le début de la grossesse. Si vous n’êtes pas immunisée, une vaccination pourra être réalisée.

Si la sérologie de la rubéole n’a pas été faite avant la grossesse, elle devra être faite en début de grossesse. Le dépistage est obligatoire avant 3 mois, en même temps que les sérologies toxoplasmose et syphilis.

Environ 95% des femmes enceintes sont immunisées (le plus souvent grâce à la vaccination).

Que dois-je faire si je suis immunisée ?

  • Je suis protégée et mon enfant ne court aucun risque.
  • Il est conseillé de faire une 2e prise de sang un mois plus tard pour confirmer le résultat.
  • Je conserve précieusement mes résultats tout au long de ma grossesse et pour mes futures grossesses.

Rubéole : que dois-je faire si je ne suis pas immunisée ?

  • Je ne suis pas protégée et mon enfant non plus.
  • Une 2e prise de sang est conseillée vers 20 semaines d’aménorrhée pour vérifier l’absence d’infection pendant cet intervalle (période critique).
  • Une vaccination contre la rubéole est recommandée après l’accouchement, à la maternité, pour me protéger pour mes éventuelles futures grossesses.

Cependant, il faut savoir qu'il y a moins de 10 femmes chaque année en France qui contractent la rubéole pendant leur grossesse.

Et si je suis contaminée ?

Chez la maman, une amniocentèse peut être réalisée pour savoir si le bébé a été contaminé.

Si le bébé est infecté, une surveillance rapprochée par un centre de référence sera mise en place. Des échographies régulières permettront ainsi de vérifier l’absence de malformation.

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